À peine arrivé à Paris, Unaï Emery a été la cible des journalistes français. On lui a tout reproché : n’avoir gagné que trois Europa League (soit plus de titres européens que tous les clubs français réunis), parler un français trop approximatif (alors que quand on entend Puel parlait anglais, c’est « drôle »), ne pas faire jouer Ben Arfa qui a visiblement la condition physique d’un vétéran et l’intelligence tactique d’un débutant, etc.
Face à l’injustice, la défense s’impose
Face aux attaques injustes et répétées, de nombreux journalistes tels que Riolo ou Roustan, rares connaisseurs dans un domaine aux mains de footix (bonjour l’Equipe). Personnellement, je l’ai soutenu également en me basant sur ces réussites européennes et des résultats positifs dans le meilleur championnat du Monde.
De plus, ses premiers choix étaient compréhensibles. Ben Arfa n’était pas au niveau, Jesé en mauvaise condition physique et Trapp restait sur une saison décevante.
La victime devient coupable
Mais, ces dernières semaines, mes réserves s’envolent. les premières critiques étaient imméritées par des personnes connaissent le football autant qu’ils font preuve d’un corporatisme nivelant le football français vers le bas. Celles d’aujourd’hui, c’est une autre histoire.
Perdu au sein d’un organigramme qui n’a ni queue ni tête et ou le Président multiplie les erreurs, Emery plie. Ses valeurs du début n’ont duré qu’un temps. Il souhaitait du renouveau, il se retrouve avec une équipe identique à la saison passée. Il parle de concurrence et pourtant, Angel Di Maria continue de jouer. Jesé qui fait des entrées intéressantes n’a jamais été titulaire. Ben Arfa, au contraire, multiplie les matches moyens et continue d’être sur le terrain. Pourquoi ?
Emery craint-il plus le licenciement que la perte de ses idées ?
Il ne doit surtout pas oublier que le fusible qui saute est souvent celui qui dirige depuis le banc. Les joueurs n’étant plus que des salariés, mais des amis du Président, Nasser Al-Khelaïfi ne risque pas de leur rentrer dedans.
Supporters parisiens, je crains que cette saison ne soit plus difficile que les précédents. Sur le plan européen, le tirage de lundi peut sceller définitivement le sort du PSG. En France, il faut miser sur la multiplication des matches et de la fatigue à Monaco, combinée à une perte de vitesse de Nice, pour une victoire finale.
Et, nous ne sommes plus en 2005. Ce ne sont pas des petites victoires en coupes nationales qui feront plaisir aux supporters du PSG !