Chez les personnes à mobilité réduite, la pratique de sport se révèle importante. Elle leur permet non seulement d’entretenir leur condition physique, mais aussi d’améliorer leur estime de soi. Le sport se veut même être la meilleure solution pour lutter contre les effets néfastes de la sédentarité. Aujourd’hui, nous allons vous parler d’une activité sportive extrêmement prisée des Français, et qui reste très accessible aux personnes en situation de handicap : la randonnée.
Petit tour d’horizon sur les bienfaits de la randonnée
La randonnée compte actuellement 18 millions de pratiquants. Les dernières études révèlent aussi que près de 41 % de la population française ont une préférence particulière pour ce sport de plein air. Un fort engouement s’explique par ses bienfaits avérés, tant sur le plan physique que psychologique.
Les bienfaits physiques de la randonnée handisport
Nous le savons tous, la pratique régulière d’activité sportive est indispensable pour préserver une bonne hygiène de vie. La randonnée, en particulier, s’avère très efficace contre l’atrophie musculaire. Elle permet aussi aux personnes à mobilité réduite de développer leur endurance et de mieux résister à la fatigue.
N’oublions pas non plus que la randonnée en montagne et en campagne favorise la bonne santé respiratoire. Ce sera également l’occasion de découvrir des paysages pittoresques.
Les bienfaits psychologiques de la randonnée handisport
Souvent, les personnes en situation de handicap évitent de sortir de chez elles par peur du regard des autres. Cette marginalisation sociale présente pourtant des risques psychologiques. La phobie sociale, l’anxiété et les troubles du comportement en font partie.
Ainsi, la randonnée handisport constitue une opportunité pour découvrir de nouvelles personnes et élargir son réseau de connaissances. Ce sport d’aventure oblige aussi les PMR à repousser leurs limites, ce qui aura pour effet de booster leur confiance en soi et leur estime de soi.
Randonnée handisport : pour quel public ?
Dans la mesure où les règles diffèrent selon la nature du handicap, il est important de connaître les différents types de handicaps. On en distingue 9 formes :
- Les handicaps orthopédiques : amputation, fragilité osseuse, agénésie et raideur articulaire
- Les handicaps visuels : cécité et malvoyance
- Les handicaps neurologiques évolutifs : sclérose en plaques, dystrophie musculaire et amyotrophie spinale
- La paraplégie : paralysie des membres supérieurs ou inférieurs
- La tétraplégie : paralysie des quatre membres
- Les handicaps auditifs : surdité totale et malentendance
- La paralysie cérébrale (déficience motrice)
- L’hémiplégie : paralysie d’un côté
- Les handicaps neurologiques d’origine périphérique : paralysie plexique et tronculaire, poliomyélite, polynévrite, polyradiculonévrite et atteinte des nerfs rachidiens
Pour revenir à la question qui nous intéresse, à savoir les possibilités de pratique de la randonnée pour les PMR, ce sport d’aventure s’adresse à toutes les personnes en situation de handicap. Sur le site https://handiplanet.com, vous pouvez échanger avec des milliers de voyageurs sportifs en situation de handicap. Vous découvrirez aussi de nombreuses astuces pour préparer sereinement votre séjour de randonnée. Le site propose même un guide de voyage complet pour les personnes handicapées.
Les différentes formes de randonnées handisport
Tout comme la randonnée traditionnelle, c’est-à-dire celle pratiquée par des personnes sans handicap, la randonnée handisport se décline en plusieurs variantes. En effet, l’organisation de cette activité dépend essentiellement de l’état physique du pratiquant. Il ne faut pas oublier que l’objectif premier est de le responsabiliser, puis de l’inclure totalement afin qu’il soit l’acteur principal de son déplacement.
Il existe essentiellement 4 formes de randonnée handisport :
- La randonnée à pied
- La randonnée en raquette
- La randonnée en joëlette
- La randonnée en fauteuil tout-terrain
La randonnée à pied
La randonnée pédestre est recommandée aux personnes sujettes à un handicap visuel ou auditif. Vous pouvez aussi pratiquer cette activité à partir du moment où vous pouvez tenir debout soit à l’aide d’un bâton de randonnée, soit grâce à une prothèse.
La randonnée en raquette
La randonnée en raquette se pratique exclusivement sur des montagnes enneigées. Puisque cette activité promeut la marche, elle s’adresse principalement aux personnes souffrant de déficiences auditives ou visuelles. Comme équipement principal, vous aurez besoin d’une paire de raquettes à neige.
La randonnée en joëlette
La joëlette est un fauteuil monoroue que l’on préconise pour les personnes à mobilité réduite désireuse de faire de la randonnée en campagne ou en montagne. C’est un équipement tout-terrain facile à déplacer. Par contre, son maniement requiert l’intervention de deux personnes. Les joëlettes se déclinent en plusieurs modèles. Ainsi, vous pourrez choisir celui qui s’adapte le mieux à vos besoins et à vos goûts.
Notons que la bécassine et la pulka s’alignent dans la même catégorie que la joëlette.
La randonnée en fauteuil tout-terrain
Pour faire de la randonnée en fauteuil tout-terrain, les personnes en situation de handicap doivent impérativement disposer d’un minimum d’habileté manuelle. La raison en est qu’elles auront besoin de leurs mains pour diriger et contrôler le fauteuil roulant. Dans le cas contraire, il faudra investir dans un fauteuil motorisé. Assurez-vous seulement que l’équipement soit fiable et sécuritaire.
Le matériel nécessaire pour une bonne randonnée
Pour une bonne pratique de la randonnée, il est impératif que vous soyez parfaitement autonome. Pour ce faire, vous devez disposer de tous les équipements nécessaires. Parmi les incontournables figurent le sac à dos, les lunettes, les chaussures, l’eau et la trousse à pharmacie. Vous aurez aussi besoin d’un bâton que vous pouvez remplacer par un fauteuil, une pulka, une joëlette, selon la nature de votre handicap.
Il convient de préciser que les personnes à mobilité réduite ou en situation de handicap doivent nécessairement être encadrées par des professionnels. L’idéal est de faire appel à des guides ou à des accompagnateurs titulaires d’un diplôme d’État (MJSVA, FFME et FFH). Le nombre d’accompagnateurs varie selon les cas. Par exemple, une randonnée en fauteuil tout-terrain requiert la présence d’au moins deux personnes valides. Même chose pour la randonnée en joëlette.
Autre mesure importante : étudier au préalable l’accessibilité des lieux. Si vous souhaitez faire de la randonnée en joëlette ou en fauteuil, il faudra éviter les circuits parsemés de rochers et d’arbres.