Laure Boulleau, la seule qui pourrait nous faire un petit pont sans risquer la balayette.
L’amour a ses raisons que la raison ignore… Complètement fan de la joueuse de l’équipe de France, Laure Boulleau, Jean-Marc n’arrive plus à gérer sa vie. Sa passion envahissante lui a même récemment coûté son emploi de jardinier !
A 56 ans, Jean-Marc se rappelle très bien de la première fois qu’il a vu Laure Boulleau à la télévision.
« C’était fin 2014. Les journaux parlaient tout le temps des valeurs du foot féminin, donc je me suis laissé tenter. Quelques secondes m’ont suffi pour comprendre l’engouement populaire.
Couloir gauche, une magnifique créature courrait comme une morte de faim. Je n’avais plus éprouvé un tel sentiment depuis Brigitte Bardot… »
Tombé sous le charme de Laure Boulleau, Jean-Marc décide dès la fin du match, après avoir jeté son mouchoir dans la poubelle, de récolter toutes les informations possibles sur la joueuse. Une obsession qui ne le quitte plus, à tel point qu’il ne peut exercer correctement son travail.
« Le matin, je pense Laure. Le midi, je pense Laure. Et le soir, c’est encore pire… Tous mes gestes me rappellent cet ange. Plantage de graines, pelouses tondues, arrosages de plantes, chaque tâche me met des images insoutenables dans la tête. Je comprends la décision de Pedro… »
En effet, son patron Pedro a tout fait pour soutenir son employé. Mais face aux plaintes des clients, il a dû se résoudre à la sanction ultime :
« Licencier un gars qui bosse pour moi depuis quinze ans est un échec. Au début, je me suis dit qu’il faisait une crise à la suite du décès de son berger allemand, puis la situation a empiré…
La semaine dernière, Madame Mortier, une cliente fidèle, m’a appelé en hurlant. Jean-Marc courrait tout nu sur sa pelouse en réclamant le ballon… Puis il s’est jeté sur la pauvre Dame les deux pieds décollés en criant »Laure, c’est pour toi! ». »
Désormais au chômage, Jean-Marc craint pour son futur. Seule une longue thérapie pourrait lui garantir un avenir …